Aller au contenu

Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/107

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vahisseurs pour se rendre à discrétion et implorer merci. Une seule ville, Cadix, se crut de taille à résister ; confiante dans l’énergie de ses miliciens et d’un corps de volontaires recrutés à la dernière minute, elle refusa l’accès de sa rade aux bâtiments qui se présentaient, en coula trois qui essayaient de forcer le passage, et obligea les autres à cingler vers le large. Elle gagna à cet acte de témérité quelques jours de répit. Faible avantage ! Lorsque l’on songe surtout à ce qu’allait lui coûter son éphémère indépendance.

Le surlendemain cependant un double assaut, tenté par terre et par mer, aboutit à un échec des troupes musulmanes. Les Maures se retirèrent de nouveau ; mais les assiégés avaient autant souffert que les assaillants : soixante pour cent de leurs