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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/27

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Quand toutes les délégations furent rangées dans leurs fauteuils autour du monument de Claude Mouillaud, le maître de la fanfare municipale abaissa le levier de sa caisse à musique, et de l’immense boite montée sur six roues, une marche triomphale jaillit vers le ciel, exécutée par un orchestre mécanique d’une impeccable précision. Un murmure d’admiration accueillit les dernières mesures du morceau. Après quoi, la citoyenne Bonin fit monter à son tricycle le plan incliné qui menait à l’estrade d’honneur ; d’un effort pénible, elle souleva sa corpulence, et, debout, prononça sa harangue. Un nouveau murmure approbatif en souligna la péroraison ; et il en fut de même après chaque discours ou chaque audition phonographique. En deux heures un quart, la cérémonie était terminée ; le socle de la