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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/47

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d’être convaincu par la presse de pusillanimité et de platitude, — il ajouta sèchement qu’il n’abandonnait pas et n’abandonnerait jamais les revendications territoriales formulées par les victimes du traité de Francfort.

Pendant trois jours, des dépêches aigres-douces inondèrent les deux chancelleries : les Parlements respectifs des deux États posèrent des questions, lurent des manifestes, improvisèrent des discours et protestèrent de leur profond amour pour la paix, tout en déclarant avec véhémence qu’ils feraient massacrer jusqu’à leur dernier fantassin plutôt que de subir la moindre humiliation ; les journaux, de leur côté, imprimèrent des kilomètres de prose patriotique. Le quatrième jour, dans la soirée, l’état-major allemand donna ordre, comme mesure