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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/46

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avec libéralité entre Français et Allemands appuyés par leurs amis réciproques. En vain, de son fauteuil où le clouait un accès de goutte, le vieil Octave Thomas, agitant ses mains séniles, gémissait d’une voix onctueuse : « Ne parlez pas de ça, mes amis ! Mes chers amis, ne parlez pas de ça ! » Personne ne se souciait de ses conseils. Le tapage cessa quand la fatigue et la poussière eurent à peu près rompu les cordes vocales des interpellateurs.

Malheureusement, devant le tolle de l’opinion en Allemagne, le gouvernement de l’Empire ne put pas ne point solliciter diverses explications du gouvernement de la République française. Celui-ci répondit courtoisement qu’il n’était pour rien dans la croisade prêchée par ses nationaux ; il déplora leurs excès et désavoua leurs agissements ; mais aussitôt ; — redoutant