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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/95

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pour se battre entre eux, et non dans le but de préparer contre l’Europe une agression dont on ne voyait pas les motifs raisonnables. Du reste, on comptait, en dernier ressort, sur les terribles explosifs ou autres engins de destruction dont disposait la science, et sur la force morale que donne toujours, contre des hordes à moitié sauvages, le prestige de l’intelligence. En quoi l’on avait tort : car le prestige intellectuel se révéla par la suite notoirement inégal au prestige de plusieurs millions de baïonnettes ; quant aux fameux explosifs, le jour où l’on voulut s’en servir, on s’aperçut que les mercenaires licenciés en avaient depuis longtemps communiqué la formule à leurs concitoyens.

Tout le monde, par malheur, ignorait ces détails. Aussi, fût-ce avec beaucoup