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Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, trad Loreau, 1884.djvu/215

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Dans tous les angles, sont accrochés les pièges d’une araignée noire, de taille énorme, et les repaires d’insectes monstrueux.

Des rats bruns, ayant la tête singulièrement longue, infestent chaque tembé. Parmi les animaux domestiques, les chats, les vaches, les moutons et les chèvres sont les seuls à qui l’entrée de la demeure soit permise ; les chiens, de race pariah, logent dehors avec les bœufs.

Les Vouagogo admettent l’existence d’un esprit céleste qu’ils appellent Mouloungou, et qu’ils invoquent dans certaines occasions, telles que la mort de leurs parents. Dès qu’il a enterré son
Le tembé à vol d’oiseau.
père, le Mgogo réunit tout ce qui appartenait au défunt : ses armes, sa houe, son étoffe, son ivoire, son bétail, puis il s’agenouille devant tout cela, et demande à plusieurs reprises au Mouloungou d’accroître sa richesse, de bénir ses moissons et de rendre son commerce fructueux.

Voici l’entretien que nous avons eu à ce sujet avec un marchand du pays :

« Qui a fait vos parents ? lui demandai-je.

— Mais, homme blanc, c’est le Mouloungou !

— Et vous, qui vous a fait ?