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Page:Stendhal - Pages d’Italie.djvu/329

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l’importante prérogative de recevoir et de présenter au pape tous les sujets de sa majesté britannique soit du Hanovre, soit de l’Angleterre, tant protestante que catholique, whigs que tories, etc.


(2e article[1])
Italinski. — Le comte d’Apponti. — Le comte de Blacas et les Bonapartes. — M. de Laval-Montmorency. — Miss Bathurst

J’entrai dans la salle voisine, espérant rencontrer d’autres originaux, et je passai près d’Italinski, l’ambassadeur russe, qui venait d’arriver. Il était depuis longtemps le centre de l’érudition de Rome, comme Funchal était celui de la littérature légère. À son extérieur grave et philosophique, à sa taille un peu courbée, on reconnaissait facilement ses habitudes sédentaires et studieuses. Italinski quittait rarement son palais, situé sur la Piazza Nuova ; il vivait au milieu d’une académie permanente, composée des antiquaires, des orientalistes et des savants de Rome. Mais ce cercle avait plutôt l’austérité d’un conseil de collège que l’élégance littéraire qui distinguait les après-dînées de l’ambassadeur portugais.

Le noble russe est, en général, fastueux et imitateur. Saint-Pétersbourg s’étudie à singer Paris. Mais Italinski différait, sous

  1. Le Globe, mercredi 30 janvier 1828.