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Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/169

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pensées

Il me semble que le plan de bêtification publique qu’ils suivent est au-dessus de leur génie. C’est ce qui me porte à croire qu’ils sont payés par Cromwell. Demander cela.

L’alinéa précédent (dans notre état, etc.), si la remarque est vraie, prouve bien la perfectibilité ; maintenant avant tout il faudra plaire, et plaire à qui ? À des gens qui ne savent pas le latin, à des gens élevés non point sur des histoires mensongères et payées par les tyrans, mais sur les événements de la Révolution. Les leur faire bien voir ces événements dans la filosofia nova. La mine est sublime et neuve. Quoi de mieux ? Quo modo majus ?

*

Ce sont ces aperçus[1] neufs sur nos mœurs qui me feront goûter.

Puisque les hommes ne se guérissent jamais d’un excès que par un autre, il est très heureux que notre majorité de bonne compagnie (Martial D., Cardon, Tencin) ne sache pas le latin.

1o Voilà tous les livres anciens ennuyeux pour eux.

  1. 1 thermidor XII [20 juillet 1801].