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Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/217

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pensées

factice. Il avait dompté beaucoup d’habitudes et en avait pris beaucoup de nouvelles.

En prendre donc, voilà ce qui peut doubler la perfection de mes ouvrages, peut-être me faire découvrir un grand principe que sans cela je ne ferais que côtoyer.

Répondre à cette question. Quelles sont les habitudes bonnes à prendre pour moi ?

*

h. Bon caractère, odieux, ridicule, à étudier ! celui du père de Mirabeau (peint déjà dans Frédéric de Fiévée) surnommé l’ami des hommes et qui fut l’ennemi de tous ses parents, de son fils, de sa femme.

*

h. J’ai pu m’enthousiasmer[1] pour les grands caractères et les belles passions que j’ai étudiés jusqu’ici. D’ailleurs j’en sentais le germe dans mon cœur, et quand je lisais la vie de Saint-Preux, de Brutus, de Gracchus, d’Othello, d’Henri V, je me disais : à leur place j’en aurais fait autant, et je repassais celles de mes actions qui par leur motif ressemblaient aux leurs.

  1. 4 thermidor XII [23 juillet 1804].