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Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/252

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filosofia nova

Mais comme homme sensible cette comédie ne m’a pas du tout intéressé. Cela vient je crois de ce que j’ai l’esprit trop éclairé pour un tel ridicule. Il me saute aux yeux d’abord, il me fait mal au cœur, après cela le poète prêche un converti. Ce défaut du sujet existerait quelque bien que Molière eût fait sa comédie. Mais les caractères sont-ils aussi forts que possible ? Il me semble que non. Les caractères sont faibles parce que tous ces gens-là ont l’air d’être des sots, d’avoir des têtes trop vides, ensuite ils sont beaucoup trop bavards, et dans ce qu’ils disent ont rarement le rythme de la passion.