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Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/294

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filosofia nova

7. 2o que la plus grande peine qu’il inflige doit être l’excommunication, c’est-à dire la privation de la société.

8. Il doit chercher à leur donner le plus grand plaisir possible, en offensant le moins qu’il pourra leur vanité.

Le but de la société étant le plus grand bonheur possible actuel, et les membres de la société étant de pauvres domestiques gouvernés, de qui on exige un certain service et à qui l’on dit : « Laissez-moi gouverner et tirer tous les plaisirs possibles du gouvernement, du reste tenez-vous en joie et ne venez pas me troubler dans mon sérail[1], » et non point des citoyens leur montrer des actions qui leur sont nuisibles à un tel point qu’elles méritent des châtiments plus grands que ceux qu’ils peuvent infliger, c’est leur montrer le malheur de leur position, c’est exciter un sentiment désagréable.

Il ne pouvait donc pas y avoir de véritable comédie de caractère chez les Romains : l’homme qui aurait été en état de connaître les vicieux aurait sollicité une loi contre eux.

9. Peu nous importe les motifs des événements qui intéressent l’homme qui nous intéresse ou nous fait rire, quand

  1. 8 fructidor XII.