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Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/350

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filosofia nova

vus à la scène. Je ne pourrai donc, en sûreté de succès, que faire autant que mes prédécesseurs, et ici faire autant c’est faire moins, car les sujets sur lesquels ils se sont exercés sont vieillis.

J’ai senti combien le goût aide le génie en lui montrant l’endroit où…[1]

. . . . .

*

Helvétius[2] n’a pas assez considéré la différence entre notre intérêt réel et notre intérêt apparent. Il a jugé les hommes, trop raisonnables, d’après lui ; et ils sont presque toujours dominés par leurs passions, faibles si vous voulez absolument parlant, mais fortes dans des individus sans caractère. Approfondir cet aperçu qui peut expliquer l’amour et l’amitié.

*

Une anecdote hors de nos mœurs mais qui nous enchante parce qu’elle nous porte à réfléchir au bonheur dont nous jouirions si nous avions vécu dans l’heureux temps où elle est arrivée (Robert : Voyage en Suisse, tome II, page 180).

  1. La suite manque dans le manuscrit. N. D. L. É.
  2. À partir d’ici, feuillets isolés d’un manuscrit non daté qui est très probablement de la même époque que les précédents. N. D. L. É.