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Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/351

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pensées


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Beau sujet de statue. Guillaume Tell conduisant lui-même par la main son fils à la perche fatale, l’arbalète sur l’épaule. Son fils ayant à la main la pomme qui devait être placée sur sa tête.

Cette statue existe, sur une colonne de pierre placée à Altdorf à une des extrémités de la place où Guillaume Tell décocha la flèche. Ro[bert] II, 223.

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Robert le voyageur est un homme pensant d’après soi, sentant vivement, fortement républicain, mais il écrit mal, cependant il n’est pas ridicule, parce qu’il n’imite personne, il cherche l’énergie et souvent il la trouve. Ce style est dans le genre de Tacite.

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Il y a une chose dont on ne loue jamais les morts et qui est cependant la cause de toutes les louanges qu’on leur donne, c’est qu’il sont morts.

H. B. (à la cour)[1].
  1. Cette dernière pensée au verso du feuillet où sont écrites celles qui précèdent est d’une écriture de quelques années postérieure. N. D. L. É.