confondus ils forment le plus beau caractère comique existant.
Je sens ce soir[1] que j’ai le goût des ridicules, cultiver particulièrement cette portion de la sensibilité et du jugement. Voici ce que c’est. Frappé à la première représentation de la leçon de ce que la gourmandise n’avait pas encore été peinte au théâtre, je me proposai de donner ce ridicule à Let[ellier]. Un dégoût naturel m’en empêcha, aujourd’hui j’ai pensé à le donner à Corbeau. J’ai bien pensé [qu’]en donnant à Let[ellier], personnage odieux et méprisable, un ridicule qu’ont de très honnêtes gens, j’aurais offensé ces honnêtes gens et leurs amis.
Avoir toujours les yeux sur l’âme du spectateur, tout ramène à cette règle. Cultiver le goût des ridicules, qui n’est pas le goût d’en avoir.
29 Brumaire XIII (à la représentation d’Iphigénie en Tauride, incommodé).
Quand je lis Pascal il me semble que je me relis, et comme je sais quelle répu-
- ↑ 29 brumaire XIII [20 novembre 1804].