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Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, III, 1927, éd. Martineau.djvu/14

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ou des pédants sans la plus petite idée.


Florence, 7 décembre. — La comtesse P… me dit, en me montrant le jeune due Mel… : « Il ne vit que pour aimer le beau idéal dans tous les genres ; mais, séduit par les formes, il suppose la perfection morale inséparable de la beauté. » J’ai soutenu la conversation, pendant trois heures, avec ce jeune duc qui a deux cent mille livres de rente et vingt-deux ans, et il ne m’a pas fait comprendre qu’il était duc. On dira en France que j’exagère.


Viterbe, 9 décembre. — S’il est une route abominable au monde, c’est celle de Florence à Rome, par Sienne. Les voyageurs se moquent bien

  1. Ici figuraient dans l’édition de 1817 les quatre pages reprises dans l’édition de 1826 et qu’on trouvera au tome II de notre édition, depuis : « Je vole au théâtre », p. 101, jusqu’à : « Le caractère le plus rare dans un jeune Italien », p. 104. N. D. L. E.