Aller au contenu

Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, III, 1927, éd. Martineau.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’esprit de l’école de Joseph II, c’est-à-dire nullement dupe des prêtres et des nobles. Un curé de Milan s’avise de faire faire des miracles par un jeune homme ; le gouverneur voyant le but des miracles, les envoie tous deux en prison. « Je pense bien, leur dit-il publiquement, que demain l’on vous trouvera en liberté ; ce petit miracle de plus ne vous coûtera rien et sera très-utile pour confondre les incrédules ; quant à moi, je m’engage à ne plus vous faire arrêter. »

Il est vrai que tous les deux mois quatre-vingt-cinq chariots chargés d’argent partent pour Vienne sous bonne escorte, et que la Lombardie ne jouit plus de l’espèce de constitution que lui avait donnée Marie-Thérèse.


Pliniana, 21 juillet. — Nous voulons revoir la Pliniana ; il y fait si frais ! La contessina A*** me parle des arts ; mon attention est tellement absorbée que si l’on m’eût demandé « Ou êtes-vous ? », je n’aurais su que répondre. — La femme qui a eu quatre amants, et qui a aimé passionnément, ne sait pas en France, parce que personne ne le lui a dit, qu’elle est tout près des arts, et qu’il faut jeter