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Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, III, 1927, éd. Martineau.djvu/208

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Villa, en leur offrant gravement, après dîner, un sou ou deux. À Monza, ils se font, montrer la couronne de fer, ce qui exige un petit cérémonial et occupe deux gardiens pendant une demi-heure, ils donnent vingt-cinq centimes. Je viens de lire ce passage de ma lettre à quatre Anglais de l’High-life, en les priant d’attaquer la véracité de mes assertions : ce qu’ils n’ont pu faire. Pour être considéré d’un Anglais, il faut jouer au plus froid. Lavater seul indique ce procédé ; on le lit sur leurs figures de bois. L’Anglais est comme le provincial en France ; ne jamais paraître intéressé par ce qu’on lui dit[1].

Toute ville au-dessous de cinquante mille âmes n’est pas digne de mon attention. Il faudrait y passer trois mois pour arriver jusqu’au vrai mérite, s’il y en a. Les habitudes repoussent le voyageur. La seule démarche désoccupée des gens d’une petite ville me conduit à la poste pour demander des chevaux. Ils n’ont pas de motif pour agir vite. Lausanne est la seule exception pour moi.

Le 20 août. — Avant de quitter tout à fait, du moins par mes souvenirs, la terre

  1. Ils font trop de mouvement pour avoir beaucoup d’esprit.