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Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, III, 1927, éd. Martineau.djvu/224

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Je n’ai plus que deux idées. — J’allais supprimer plusieurs expressions dures envers l’Italie, lorsque je me suis souvenu du Misogallo et des injures que les journaux littéraires prodiguent à la nation des simio-tigres.


Dans cette petite brochure, tous les noms sont changés, les dates bouleversées, de manière à ne compromettre personne.


J’apprends que la belle manufacture de M. Taissaire, à Troyes, dont les métiers avaient été brisés, s’est relevée plus florissante que jamais, et donne maintenant du travail à plus de huit cents ouvriers. Ainsi, ce beau pays de France, respirant des folies du despotisme sous l’égide du plus sage des rois, fait des pas rapides dans la carrière du bonheur. La France étonne ses voisins ; elle va bientôt surpasser l’Angleterre en prospérité. Depuis trente ans nous avons gagné de la gloire et une constitution : l’Angleterre a gagné des dettes, et perdu son Habeas Corpus. Une seule des lois que nous devons à la fermeté de notre monarque, arrêterait la chute de l’Angleterre, qui se précipite rapidement vers l’abîme d’une révolution.