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Page:Stern - Mes souvenirs, 1880.djvu/371

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VIII


Les mères et les commères de l’Église. — La princesse Belgiojoso, Madame Récamier et l’Abbaye-au-Bois. — M. Brifaut. — La femme et le salon dans l’État démocratique. 



Dans l’année 1835, je quittai la France. Lorsque j’y revins cinq ans après, je n’allai plus dans le monde et je ne vis que d’un peu loin ce qui s’y passait. Je remarquai que les salons dont on parlait le plus étaient les salons de quatre étrangères : celui de la princesse de Lieven, celui de madame Swetchine, celui de la princesse Belgiojoso et celui de madame de Circourt : trois dames russes et une italienne. Ce n’était pas bien bon signe, à mon avis, pour l’esprit français. Par une suite de causes et d’effets qui m’échappaient, la dévotion aussi était en affiche. Là où l’on s’était contenté, sous la Restauration, malgré l’influence de la