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Page:Stern - Mes souvenirs, 1880.djvu/83

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V


La pension Engelmann. — Ma cousine Cathau. — Les galants. — La simarre cramoisie. — La bénédiction de Goethe. 



Cet exil de la maison maternelle eût été pour moi, en France, dans mon existence joyeuse et libre auprès de mon père, une désolation. Ainsi, ce fut comme une délivrance. Je n’entrais pas seule d’ailleurs en pension. Une jeune sœur de ma tante Bethmann, Catherine ou Cathau Boode, y entrait avec moi.

Elle était plus âgée que moi de quatre années, très-rieuse, très-enfant encore au moral, mais très-précoce dans ses grâces physiques, très-remarquée déjà des jeunes gens, jolie et coquette à merveille.

C’était pour moi une compagne avenante, mais non, peut-être, telle que l’eût voulue une prudence entière