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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/112

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s’inclina profondément, et fut reprendre sa place au fond de la chambre — ».

« On se tire de tout, dit mon père, avec un bon mot. Il y a de l’esprit en cela, et même de l’instruction, si nous pouvons l’y découvrir.

» Mais ce que nous venons de voir n’est proprement que l’échaffaud de la science, c’est-à-dire, son plus haut point de folie, si l’édifice ne s’élève pas en même-temps.

» C’est le miroir où peuvent se voir dans leur vrai jour et au naturel les pédagogues, précepteurs, gouverneurs et grammairiens.

» Oh ! il y a une coquille en écaille, Yorick, qui croit avec l’étude, et que tous ces gens-là ne savent comment détacher. —

» Ils deviennent savant par routine ; mais ce n’est pas ainsi que s’apprend la sagesse ».

— Yorick écoutait avec admiration. —

« Oui, dit mon père, je m’engage dès à présent à employer en œuvres pies le legs entier de ma tante Dinah, — (et l’on saura que mon père n’avoit pas grande opinion des œuvres pies) si le caporal attache une seule idée déterminée à aucun des mots qu’il vient de prononcer. — Et je te prie, Trim, continua mon père en se retournant vers lui, qu’entends-tu par honorer ton père et ta mère » ?