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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/114

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Mon père lut comme il suit :

« Tout le secret de la santé dépend des efforts mutuels que font le chaud et l’humide radical pour l’emporter l’un sur l’autre. »

« Je suppose, dit Yorick, que vous avez commencé par prouver ce fait. — Suffisamment, dit mon père. » —

En disant cela, mon père ferma le livre ; — non pas comme s’il avoit résolu de ne plus lire, car il garda son premier doigt dans le chapitre ; — ni d’un air fâché, car il ferma le livre doucement, son pouce restant sur la couverture de dessus, et ses trois derniers doigts soutenant celle de dessous, sans aucune pression violente. —

« J’ai démontré la vérité de cette assertion, dit mon père, faisant signe de la tête à Yorick, plus que suffisamment dans le précédent chapitre. » —

Or, si on disoit maintenant à un habitant de la lune, qu’un habitant du monde sublunaire a écrit un chapitre, démontrant suffisamment que tout le secret de la santé consiste dans les efforts mutuels que font le chaud et l’humide radical pour l’emporter l’un sur l’autre ; — et qu’il a prouvé la chose avec tant de ménagement, que dans tout le chapitre il n’y a pas un mot de sec ni d’humide