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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/115

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sur le chaud ou l’humide radical, — ni une seule syllabe, directement ou indirectement, pour ou contre la rivalité de ces deux puissances dans l’économie animale —

« Ô toi ! éternel créateur de tous les êtres, s’écrieroit-il, en frappant sa poitrine de sa main droite (en supposant qu’il eût une poitrine et une main droite) — toi, dont le pouvoir et la bonté peuvent étendre les facultés de tes créatures jusqu’à ce degré infini d’excellence et de perfection ! que t’ont fait les habitans de la lune ? »



CHAPITRE XXXV.

Sur les charlatans.


Mon père finit par deux apostrophes dirigées, l’une contre Hippocrate, l’autre contre le lord Vérulam.

Il commença par le prince de la médecine, en lui faisant une légère apostrophe sur sa lamentation chagrine : Ars longa, vita brevis. « La vie courte, s’écria mon père, et l’art de guérir difficile ! — Eh ! qui devons-nous en remercier ? et à qui faut-il nous en prendre ? si ce n’est à l’ignorance de ces maudits charlatans eux-mêmes, — et à leurs tréteaux, —