Aller au contenu

Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

verbes auxiliaires, qu’ils l’ont fait pour arriver à leur but. — Je ne connois que Raimond Lulle et l’aîné Pellegrin, dont le dernier sur tout en porta l’usage à un tel point de perfection, qu’avec sa méthode il n’étoit point de jeune homme à qui il ne pût apprendre en peu de leçons à discourir d’une manière satisfaisante pour ou contre tel sujet que ce fût, — à traiter une question sur toutes ses faces ; — enfin, à dire et à écrire sur une matière quelconque tout ce qu’il étoit possible de dire ou d’écrire, sans qu’il lui échapât la faute la plus légère, le tout à l’admiration des spectateurs. — Je serois bien aise, dit Yorick, interrompant mon père, que vous puissiez me faire comprendre la chose. — Volontiers, dit mon père ». —

« Un mot peut être pris dans le sens littéral ou dans le sens figuré. Le sens figuré est une allusion ou métaphore. — Or, quoique je trouve, moi, que par cette métaphore l’idée perd plus qu’elle n’acquiert, il n’en est pas moins vrai que la plus grande extension d’idées dont un mot isolé soit susceptible, est une métaphore. — Mais qu’en résulte-t-il ? Quand l’esprit a conçu le mot dans toute son étendue, tout est fini. — L’esprit et l’idée peuvent se reposer, jusqu’à ce