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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/134

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CHAPITRE XLIV.

Il fait danser L’ours.


Mon père fit un tour par la chambre, revint s’asseoir, et finit le chapitre.

« Les verbes auxiliaires qui nous intéressent, continua mon père, sont : je suis, j’ai été, j’ai eu, je fais, j’ai fait, je souffre, je dois, je devrois, je veux, je voudrois, je puis, je pourrois, il faut, il faudrait, j’ai coutume : — on les emploie suivant les temps ; au passé, au présent, au futur : — on les conjugue avec le verbe avoir ; — on les applique à des questions : cela est-il ? cela était-il ? cela sera-t-il ? cela seroit-il ? cela peut-il être ? — cela pourroit-il être ? — Ou avec un doute négatif : n’est-il pas ? n’étoit-il pas ? ne devoit-il pas être ? Ou affirmativement : c’est, c’était, ce devoit être. Ou suivant un ordre chronologique : cela a-t-il toujours été ? y a-t-il long-temps ? depuis quand ? Ou comme hypothèse : si cela étoit ? si cela n’étoit pas ? Qu’en arriveroit-il, si les François battoient les Anglois ? si le soleil sortoit du zodiaque » ?

» Or, continua mon père, par l’usage familier et l’application juste de ces verbes