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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/172

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que par so so et par moderato, Yorick entendent à-peu-près la même chose ; et en cela il étoit d’accord avec le dictionnaire italien d’Altieri. —

Il faut pourtant convenir que les deux sermons étiquetés moderato sont cinq fois meilleurs que les so so, — montrent dix fois plus de connoissance du cœur humain, — renferment soixante et dix fois plus d’esprit et de feu ; — et pour m’élever par une gradation convenable, découvrent mille fois plus de génie. — Aussi quand je donnerai au public les sermons dramatiques d’Yorick, quoique je ne compte en admettre qu’un de tout le nombre des so so, je n’hésiterai pas à faire imprimer les deux moderato dans leur entier.

Je n’entreprendrai pas de deviner ce qu’Yorick pouvoit entendre par ces mots, lentamente, tenute, grave, et quelquefois adagio, tels que je les trouve sur quelques-uns de ses sermons. — Je serois encore plus embarrassé d’expliquer : à l’octava alta, con strepito, con l’arco, senza l’arco, et autres termes de musique avec lesquels il en a désigné d’autres. — Ce que je sais, c’est que ces mots ont sûrement un sens ; et Yorick, qui étoit à-la-fois musicien et prédicateur, les appliquoit de ses sonates à ses sermons. — Je ne doute