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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/171

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pose qu’elle lui étoit commune avec tous ceux de sa profession) de noter sur la première page de chacun de ses sermons le lieu, le temps, et l’occasion où il avoit été prêché. — Il y joignoit toujours un petit commentaire sur le sermon lui-même ; et en vérité rarement à sa louange. — Par exemple : — Sermon sur la dispersion des Juifs. Je n’en fais pas le moindre cas : je conviens que c’est un prodige d’érudition ; mais d’une érudition triviale, et mise en œuvre plus trivialement encore.

Celui-ci est d’une composition lâche. Je ne sais ce que diantre j’avois dans la tête quand je le fis.

— N. B. L’excellence de ce texte, c’est qu’il convient à tous les sermons ; et de ce sermon, c’est qu’il convient à tous les textes.

Pour celui-ci, je mérite d’être pendu ; j’en ai volé la plus grande partie ; et le docteur Pidigunes m’a dénoncé. — Rien n’est tel qu’un voleur pour en découvrir un autre.

Sur le dos d’une demi-douzaine je trouve écrit so so, et rien de plus ; — et sur les deux autres, moderato. — Ils sont tous huit dans un seul paquet rattaché avec un bout de ficelle verte, qui semble avoir jadis appartenu au fouet d’Yorick ; ce qui me fait conclure