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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/191

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toit communément des étoffes brunes, et d’un tissu un peu plus grossier. Ce ne fut que vers le règne d’Auguste, que toute distinction dans les habillemens fut détruite ; les esclaves s’habillèrent comme les maîtres. Il n’y eut de conservé que le lati-clave. »

« Et qu’est-ce que le lati-clave, dit mon père ? »

Oh ! c’est ici le point le plus débattu parmi les savans, et sur lequel ils sont moins d’accord. — Egnatius, Sigonius, Bossius, Ticinenses, Baysius, Budœus, Salmasius, Lipsius, Lazius, Isaac Casaubon, et Joseph Scaliger, diffèrent tous les uns des autres : et Albertius Rubénius d’eux tous. Les uns l’ont pris pour le bouton, d’autres pour l’habit même, — quelques-uns pour la couleur de l’habit. — Le grand Baysius, (dans sa garde-robe des anciens, chapitre douze) avoue modestement son ignorance. Il dit qu’il ne sait si c’étoit un clou à tête, un bouton, une ganse, un crochet, une boucle, ou une agrafe avec son fermoir.

Mon père perdit le cheval, mais non pas la selle. — « Ce sont des bretelles, dit-il. » Et il ordonna que mes culottes eussent des bretelles. —