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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/190

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— le calcéus incisus, — et le calcéus rostratus. —

Rubénius apprit à mon père comment on les chaussoit, et de quelle manière on les rattachoit. — Avec quelles pointes, agrafes, boucles, cordons, rubans, courroies. —

« Laissez-moi tous ces souliers, disoit mon père, et parlons des culottes. »

— Mon père trouva encore que les Romains avoient différentes manufactures ; qu’ils fabriquoient des étoffes unies, rayées, tissues d’or et d’argent ; qu’ils n’avoient commencé à faire un usage commun de la toile, que vers la décadence de l’empire, lorsque les Égyptiens vinrent à s’établir parmi eux, et à la mettre en vogue. —

Il vit que les riches et les nobles se distinguoient par la finesse et la blancheur de leurs habits. — Le blanc étoit, après le pourpre, la couleur la plus recherchée ; les Romains la réservoient pour le jour de leur naissance, et pour les réjouissances publiques. — Le pourpre étoit affecté aux grandes charges. —

« Et les culottes, disoit mon père ? »

« Il paroît, poursuivoit Rubénius, — il paroît, d’après les meilleurs historiens de ces temps-là, qu’ils envoyoient souvent leurs habits au foulon pour être nettoyés et blanchis. Mais le menu peuple, pour éviter cette dépense, por-