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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/195

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l’inclinaison des fossés, le talus du glacis, et la hauteur précise de toutes les banquettes, parapets, etc. — mon oncle Tobie mettoit le caporal à l’ouvrage, et l’ouvrage se poursuivoit tranquillement. —

La nature du sol, la nature de l’ouvrage lui-même, et par-dessus tout l’excellente nature de mon oncle Tobie, assis près du caporal du matin au soir, et causant familiérement avec lui sur les faits du temps passé ; — tout cela réduisoit le travail à n’en avoir presque que le nom. —

Dès que la place étoit ainsi achevée, et mise en un état de défense convenable, elle étoit investie ; et mon oncle Tobie, aidé du caporal, commençoit à ouvrir la première parallèle. — De grâce, qu’on ne vienne pas m’interrompre ici ; qu’un demi-savant ne vienne pas me dire que j’ai fait occuper tout le terrein par le corps de la place et de ses ouvrages, et qu’il ne m’en reste plus pour cette première parallèle, qui ne doit s’ouvrir qu’à trois cents toises au moins du corps principal de la place ! — Ne restoit-il pas à mon oncle Tobie tout son potager adjacent ? C’est là, et ordinairement entre deux planches de choux, qu’il établissoit ses première et seconde parallèles. — Je considérerai tout au