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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/290

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CHAPITRE III.

Entrée à Paris.


Clic-clac — clic-clac — clic-clac. Voilà donc Paris, dis-je, en ouvrant de grands yeux ! — C’est-là Paris ! — diable ! Paris, m’écriai-je, répétant le nom une troisième fois !

La première, la plus belle, la plus brillante… — Les rues sont pourtant bien sales. —

Mais je suppose qu’elles n’en sont pas moins belles.

Clic-clac — clic-clac. — Quel train tu fais ! Comme s’il importoit à ces bonnes gens d’être avertis qu’un homme pâle et vêtu de noir a l’honneur d’entrer à Paris, vers les neuf heures du soir, conduit par un postillon en veste bleue avec des revers de calemande rouge ! — Clic-clac — clic-clac. — Je voudrois que ton fouet…

Mais c’est le génie de la nation : ainsi claque, claque à ton aise.

Ah ! personne ne cède le haut du pavé ! — Mais si le haut du pavé est le plus sale, fût-ce dans l’école même de la politesse, comment en agiroit-on autrement ? — Et je te prie, quand allume-t-on les lanternes ? —