Aller au contenu

Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/350

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus, que si elle eût été dans son état florissant. »

Ainsi donc je m’acheminai au collège des Jésuites.

Il en est du projet que j’avois de voir cette Histoire de la Chine, comme de beaucoup d’autres que je pourrois citer, qui ne frappent l’imagination que de loin ; car à mesure que je m’approchois de l’objet, mon sang se réfroidissoit ; peu à peu ma fantaisie passa, tellement que je n’aurois pas donné une obole pour la satisfaire. — La vérité étoit, qu’il me restoit peu de temps, et que mon cœur m’entraînoit au tombeau des deux amans. — « Je prie le ciel, dis-je, en saisissant le marteau pour frapper, que la clef de la bibliothèque ne se trouve point. » Il en arriva autrement ; mais la chose revint au même.

Tous les Jésuites avoient la colique, et une colique telle qu’ils n’en sont pas encore guéris.