en me prenant les deux mains, comme si je les lui eusse offertes. — Et un cavalier vous aurez, lui dis-je, en prenant les siennes à mon tour. » —
Si tu avois, Nannette, été attifée comme une duchesse !
Mais ce maudit trou à ton jupon ! Nannette ne s’en soucioit guère.
« — Sans vous, dit-elle, nous n’aurions pu danser. » En quittant une de mes mains, avec cette politesse que donne la nature, elle me conduisit avec l’autre.
Un jeune homme boiteux, qu’Apollon avoit gratifié d’une flûte, et qui s’étoit appris à jouer du tambourin, préludoit doucement en s’asseyant sur la butte.
« Rattachez-moi bien vite cette tresse, me dit Nannette, en me mettant un cordon dans la main. » Elle me fit oublier que j’étois étranger. — Toute la tresse se défit ; il y avoit sept ans que nous nous connoissions. —
Le jeune homme commença enfin avec le tambourin ; — la flûte suivit : — nous nous mîmes en danse. — Maudit soit ce trou à ton jupon !
— La sœur du jeune homme, avec la voix qu’elle avoit reçue du ciel, chantoit alter-