Aller au contenu

Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tobie, ajouta mon père d’un air enjoué ? — À moins, dit mon oncle Tobie, que ce ne soit une ville de garnison ; car en ce cas… mon père sourit. — Lis, lis cette lettre, mon cher Tobie, dit mon père : » — et tenant toujours son compas sur Nevers d’une main, et son livre de poste de l’autre, lisant d’un œil, écoutant d’une oreille, et les deux coudes appuyés sur la table, il attendit que mon oncle Tobie eût achevé la lettre qu’il lisoit entre ses dents

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


« Ô ciel ! il est parti, s’écria mon oncle Tobie ! — Qui ? quoi ? s’écria mon père. — Mon neveu, dit mon oncle Tobie. — Comment ! mon fils ! sans permission ! sans argent ! sans gouverneur ! — Hélas, mon cher frère ! il est mort, dit mon oncle Tobie. — Mort ! s’écria mon père, sans avoir été malade ? — Le pauvre garçon ! dit mon oncle Tobie, en baissant la voix, et avec un profond soupir ! — le pauvre garçon ! il a bien été assez malade, puisqu’il en est mort. ».

Nous lisons dans Tacite, que lorsqu’Agrippine apprit la mort de Germanicus, ne pouvant