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Page:Sterne - Œuvres complètes, t5-6, 1803, Bastien.djvu/106

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l’homme soit seul… Il est fait pour la société et les douces communications. J’en appelle, pour preuve de ce que j’avance, au perfectionnement que notre nature en reçoit. Comment trouvez-vous. Monsieur, le battement de mon pouls ? dit-elle. Il est aussi doux, lui dis-je en la fixant tranquillement, que je me l’étois imaginé. Elle alloit me répondre quelque chose d’honnête ; mais le garçon entra avec le paquet de gants. À propos, dis-je, j’en voudrois avoir une ou deux paires.


LES GANTS.
Paris.


La belle marchande se lève, passe derrière son comptoir, aveint un paquet, et le délie. J’avance vis-à-vis d’elle : les gants étoient tous trop grands ; elle les mesura l’un après l’autre sur ma main ; cela ne les rappetissoit pas. Elle me pria d’en essayer une paire qui ne lui paroissoit pas si grande que les autres..... Elle en ouvrit un, et ma main y glissa tout d’un coup… Cela ne me convient pas, dis-je en remuant un peu la tête. Non, dit-elle, en faisant le même mouvement.

Il y a de certains regards combinés d’une