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Page:Sterne - Œuvres complètes, t5-6, 1803, Bastien.djvu/169

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Elles ne sont pas si agréables au toucher, mais en revanche la légende en est si lisible, que du premier coup-d’œil l’on voit de qui elles portent l’effigie et la suscription….. Mais les françois, M. le comte… ajoutai-je, cherchant à adoucir ce que j’avois dit, ont tant d’excellentes qualités, qu’ils peuvent bien se passer de celle-là. Il n’y a point de peuple plus loyal, plus brave, plus généreux, plus spirituel et meilleur. S’ils ont un défaut…, c’est d’être trop sérieux.

Mon Dieu ! s’écria le comte en se levant avec surprise…

Mais vous plaisantez, dit-il… Je mis la main sur ma poitrine, et l’assurai gravement que c’étoit mon opinion…

Le comte me dit qu’il étoit mortifié de ne pouvoir rester, pour m’entendre justifier cette idée. Il étoit obligé de sortir dans le moment, pour aller dîner chez le duc de C… où il étoit engagé.

Mais j’espère, me dit-il, que vous ne trouverez pas Versailles trop éloigné de Paris, pour vous empêcher d’y venir dîner avec moi… J’aurai peut-être alors le plaisir de vous voir rétracter votre opinion ou d’apprendre comment vous la soutiendrez. En ce cas, M. l’anglois, vous ferez bien