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Page:Sterne - Œuvres complètes, t5-6, 1803, Bastien.djvu/335

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m’es. Adieu… et avec mon adieu, laisse-moi te donner encore une règle de conduite, que tu as entendu sortir de mes lèvres sous plus de mille formes ; mais je la renferme dans ce seul mot :


RESPECTE-TOI !


Adieu encore une fois, Eliza ! qu’aucune peine de cœur ne vienne placer une ride sur ton visage, jusqu’à ce que je puisse te revoir ; que l’incertitude ne trouble jamais la sérénité de ton ame, ou ne réveille une pénible pensée au sujet de tes enfans… car ils sont ceux d’Yorick… et Yorick est ton ami pour toujours. Adieu, adieu, adieu.


P. S. Rappelle-toi que l’espérance abrège et adoucit toutes les peines… Ainsi, tous les matins, à ton lever, chante, je t’en prie, chante avec la ferveur dont tu chanterois une hymne, mon Ode à l’Espérance, et tu t’asseyeras à la table de ton déjeûner avec moins de tristesse.

Que le bonheur, le repos et Hygée te suivent dans ton voyage ! puisses-tu revenir bientôt avec la paix et l’abondance, pour