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Page:Sterne - Œuvres complètes, t5-6, 1803, Bastien.djvu/624

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lerons donc plus de cela maintenant, si vous le voulez bien.

J’écris à la hâte, et sur mon oreiller, afin que vous sachiez le plutôt possible mes sentimens sur une matière dans laquelle vous avez en moi la plus grande confiance ; mais je crains que l’événement ne la justifie pas. — Adieu donc — et que Dieu vous bénisse !

Je reçus avant hier une lettre de ma pauvre petite Lydie. — C’est une aimable écervelée. — Que Dieu la bénisse également ! — encore une fois adieu.

Votre, etc.



LETTRE XIV.


Scarbourough, le 29 août 1765.


Vous subtilisez beaucoup trop, mon cher ami, — beaucoup trop en vérité : — votre manière de raisonner est ingénieuse : elle produit une suite agréable de sophismes, qui figureroient à merveille dans un cercle de philosophes femelles ; mais par écrit, on ne les passeroit que sur l’éventail de quelque pédante romanesque. Vous fredonnez, lorsqu’une simple modulation feroit un bien