meilleur effet sur vous et sur l’esprit sentimental auquel vous pouvez désirer de plaire.
De façon ou d’autre, mon cher camarade, l’empire de l’opinion s’étend sur toute l’espèce humaine ; elle ne la gouverne point en bon maître, ou pour parler d’une manière plus conforme à son sexe, en maîtresse tendre, mais en tyran qui n’ambitionne que le pouvoir, et qui n’aime que la servitude. — Elle nous mène par les oreilles, par les yeux, — j’ai presque dit par le nez. Elle embrouille l’entendement humain, confond nos jugemens, détruit l’expérience et dirige à son gré nos passions ; en un mot, elle dispose de nos vies, et usurpe la place de la raison qu’elle chasse de son poste. — C’est une de ces étranges vérités dont le temps seul vous donnera la connoissance mortifiante : vous ajouterez dix fois plus de confiance à ses leçons, qu’à tout ce que je pourrois vous dire actuellement à ce sujet.
Si vous voulez en savoir davantage, et si vous osez courir le risque de braver l’opinion, ce que, par parenthèse, je ne vous conseille point ; demandez à… d’où vient qu’il se soumet avec tant de complaisance à la petite morveuse qui vit avec lui. — Vous savez — et tous ses amis savent également — qu’il se