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Page:Sterne - Œuvres complètes, t5-6, 1803, Bastien.djvu/641

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Lettres

pouvons aller à vêpres avec elles : nous revenons ensuite à la maison, où la crème et le caillé nous attendent ; et nous y rapportons des sentimens mille fois préférables à ceux que peuvent réellement procurer tous les plaisirs et toutes les beautés du monde.

Je travaille à faire deux autres volumes pour amuser, et, comme je l’espère aussi, pour instruire le monde mélancolique et podagre ; — j’y déclare solennellement que mon attachement pour des amis tels que vous est le seul motif qui me fasse désirer de me survivre ; mais peut-être est-ce par cette vanité que mon amour-propre ne me permet pas de nommer stérile ; cette vanité, dis-je, qui veut qu’après avoir tressé une couronne pour ma petite gloriole, je finisse encore par y ajouter quelques feuilles.

Venez donc : que je puisse vous lire les pages à mesure qu’elles tomberont de ma plume ; et soyez le Mentor de Tristram comme vous l’avez été d’Yorick. — À tout événement, — je suis sûr que vous n’irez point à York sans passer chez moi : mon triomphe sera complet sur lady Lepel, etc. si je puis vous arracher un mois entier au brillant centre d’attraction qui vous entraîne si naturelle-