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Page:Sterne - Œuvres complètes, t5-6, 1803, Bastien.djvu/693

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Si je découvre un homme capable d’une bassesse, — si je le vois impérieux et tyrannique, s’il tire avantage de la foiblesse pour l’opprimer, de la pauvreté pour l’écraser, de l’infortune pour lui faire outrage, — ou s’il court toujours après des excuses sans jamais remplir ses devoirs, — un tel homme se fût-il d’ailleurs tiré de cinquante duels avec honneur, je conclus hardiment que c’est un lâche. — Ne point refuser le combat, n’est nullement une preuve de bravoure ; — car nous connoissons tous des lâches qui se sont battu, — qui même ont triomphé ; — mais un lâche ne fit jamais un action noble ou généreuse : — vous pouvez donc, d’après mon autorité, — qui peut-être n’est pas la plus mauvaise, vous pouvez, dis-je, soutenir qu’un homme dur ne fut jamais brave, c’est-à-dire qu’un tel homme, vous pouvez à bon droit l’appeler un lâche, — et s’il prend mal votre décision, — ne vous en inquiétez pas. — Tristram endossera son armure, dérouillera son épée, et viendra vous servir de second, dans le combat.

Maintenant, mon bon ami, souffrez que je vous demande comment il peut se faire que votre imagination se soit depuis peu mise dans le dortoir. — Je pensois que les noms