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Page:Stirner - L’Unique et sa propriété.djvu/191

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ment celui qui voulait s’engager dans le struggle (la concurrence) en avait le libre choix.

Seulement, pour prendre part à la concurrence vous n’avez besoin que d’être citoyens, pour participer à la prospérité il suffit que vous soyez des travailleurs. Jusqu’ici ces deux termes n’ont pas une signification identique au mot « homme ». L’homme n’est véritablement tel que quand il est « spirituellement libre », car l’homme est esprit, c’est pourquoi toutes les puissances étrangères à cet esprit, toutes les puissances inhumaines, surhumaines et célestes doivent être renversées et le nom d’ « homme » doit être placé au-dessus de tous les noms.

Ainsi donc au déclin des temps nouveaux comme au début de ces temps, c’est encore la « liberté spirituelle » qui apparaît comme la chose suprême.

Au communiste en particulier le libéral humain dira : Si la Société t’assigne ton activité, sans doute elle est libre de l’influence des individus, c’est-à-dire des égoïstes, mais elle n’a pas encore besoin pour cela d’une « pure activité humaine » et il n’est pas encore nécessaire que tu sois un organe complet de l’humanité. Quelle que soit l’activité que la Société exige de toi, elle demeure encore livrée au hasard ; la Société pourrait te donner la tâche de construire un temple, etc., et quand même elle ne le ferait, tu pourrais de ta propre initiative employer ton activité à une folie, à une monstruosité ; il y a plus, tu ne travailles en réalité que pour te nourrir, enfin pour vivre, par amour pour cette vie et pas du tout pour la glorification de cette humanité. Par conséquent ta libre activité n’est atteinte que lorsque tu te délivres de toutes les sottises, de tout ce qui est inhumain, c’est-à-dire égoïste (de tout ce qui