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Page:Stirner - L’Unique et sa propriété.djvu/211

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la « Société humaine ». C’est seulement en 1842 que la critique s’est vue « contrainte à identifier l’être humain à l’être politique », mais enfin elle a trouvé que l’État, même comme « État libre », n’est pas la Société humaine, autrement dit que le peuple n’est pas « l’homme ». Nous avons vu qu’elle en a fini avec la théologie et clairement montré que devant l’Homme, Dieu disparaissait ; nous la voyons de même apparaître dans toute sa pureté en politique, établir que devant l’Homme les peuples et les nationalités s’anéantissent et résoudre l’Église et l’État en les déclarant inhumains. Nous verrons encore — elle nous le révèle déjà — quelle preuve elle emploie pour démontrer qu’en face de l’Homme la masse qu’elle nomme elle-même un « être spirituel » se manifeste sans valeur. Comment devant l’Esprit suprême, les « être spirituels inférieurs » pourraient-ils tenir ? L’Homme jette à bas les faux dieux et prend leur place.

Ainsi l’intention du critique, c’est d’examiner « la masse » qu’il établit en face de l’homme pour pouvoir la combattre en partant de lui. « Quel est maintenant l’objet de la critique ? » — « La masse, être spirituel ! » La critique « apprendra à la connaître » et trouvera qu’elle est en contradiction avec l’homme, il établira qu’elle est inhumaine il réussira à faire cette preuve aussi bien qu’il a démontré que Dieu, la Nation, l’Église, l’État n’ont rien d’humain.

La masse est définie comme étant « le produit le plus caractéristique de la Révolution, la foule déçue que les mirages trompeurs de la culture politique et en général toute la culture du xviiie siècle, ont terriblement indisposée. » La révolution satisfit les uns par ses résultats et laissa les autres insatisfaits ;