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Page:Suarès - Sur la mort de mon frère.djvu/218

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L’ami de la chair


Toutes les pensées de la chair sont mortelles ; et comme il faut souffrir dans la chair, on doit souffrir en elles. douceur de la chair n’a qu’une heure : c’est la fleur qui porte son fumier. L’amour est le maître écolier de la mort : nous nous sommes instruits tous deux à la même école ; l’institutrice sans regards, qui bafoue toute âme vivante, pour mieux l’atteindre, m’a enseigné comment elle déshonore la chair. De quelle injure patiente elle la poursuit : pendant des