Aller au contenu

Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/234

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous croire capable d’une telle infamie ?

— Hélas ! Madame, avez-vous été plus épargnée que moi, vous ? Vous, mon Dieu ! l’honneur, la délicatesse, la dignité même ! dites, Madame ? Votre adorable tendresse pour Joseph, votre pieuse affection pour votre mère, votre dévoûment angélique pour votre enfant, toutes ces vertus qui font le bonheur de Joseph, ont-elles été respectées ? ont-elles empêché un misérable d’essayer de vous séduire par ses offres, de vous croire enfin, comme on m’a cru moi-même, capable d’accepter une proposition infâme ?

— C’est vrai, monsieur Anatole, — répondit madame Fauveau frappée de ce raisonnement. — Ce n’est pas la faute des braves