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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/161

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— Vous l’eussiez emporté sur moi auprès de mademoiselle Duval, sans m’apprendre votre avantage d’une façon si outrageante, que j’aurais respecté en vous, monsieur, le choix d’une personne qui me sera toujours sacrée, d’une personne pour qui je ressens à ce moment même un redoublement d’intérêt, car, si vous ne mentez pas impunément, elle court à sa perte en ayant une aveugle confiance dans un homme aussi froidement méchant que vous l’êtes, monsieur. Je ne vous connais pas ; j’ignorais vos prétentions à la main de mademoiselle Duval, je ne pouvais donc avoir la pensée de vous blesser, de vous humilier en rien.

— Ces excuses, monsieur, ne…

— Des excuses ! — reprit M. de Saint-