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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/195

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mettre notre rendez-vous à demain, ma petite Maria ; va, ne crains rien, descends par l’autre escalier. » En disant ces mots, M. Anatole a refermé la porte. J’ai suivi un corridor qu’il m’avait indiqué, je suis descendue tout de suite et j’ai quitté la maison, où je ne suis pas seulement restée dix minutes. En sortant, j’ai repris mon fiacre ; il m’a conduite chez toi ; en route, j’ai réfléchi à ce que je venais de faire, je sentais que j’avais eu tort, mais j’étais vengée du prince, causer de tous nos chagrins. Pourtant j’ai été sur le point de tout t’avouer en arrivant chez toi, mais j’ai hésité, à cause de papa, et j’ai attendu le moment où je serais seule avec toi ; nous avons passé la soirée à parler de Joseph, et je t’ai dit :

« — Je sens que je n’aurai jamais le cou-