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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/196

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rage d’abandonner Joseph : ce serait lâche à moi ; il se perdrait tout à fait. C’est, après tout, le père de ma petite fille, et j’aime mieux souffrir autant et plus que je n’ai souffert, que de laisser mon mari ainsi tout seul au milieu de son malheur et de son désespoir.

« — Il faut d’abord voir quel effet lui fera votre séparation, — a repris papa ; — il est possible que ce soit pour lui une leçon dont il profitera, et alors, mon enfant, nous serons les premiers à te conseiller de revenir à ton mari.

« Après avoir ainsi causé avec toi et papa, je suis allée me coucher avec ma petite fille, j’ai eu des rêves affreux : je me voyais sur