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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/266

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les larmes aux yeux, en me disant à voix basse : — Par ce sang que je déplorerai toute ma vie d’avoir versé, je vous jure que mon existence entière sera consacrée au bonheur de mademoiselle Duval… Vous êtes digne de me comprendre… J’en étais digne en effet, car ces mots prononcés par un rival vainqueur auraient pu passer pour un insultant et odieux sarcasme, mais l’accent, l’émotion, les larmes de M. Ducormier donnèrent un tel caractère de sincérité à ses paroles, que je les ai regardées, que je les regarde encore, en mon âme et conscience, comme un engagement sacré de dévouer sa vie au bonheur de mademoiselle Duval. Si je crois devoir vous faire cette confidence, monsieur, — a ajouté M. de Saint-Géran, — c’est que, malgré