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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/42

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— Vous vous calomniez, monsieur Fauveau, reprit doucement Héloïse. — Jamais vous n’agirez en malhonnête homme ; un cœur loyal comme le vôtre ne change pas ainsi.

— Cela vous étonne tant que vous ne pouvez pas le croire, n’est-ce pas, madame ? — reprit Fauveau ; ni moi non plus, je n’aurais pu le croire, et pourtant cela est ! C’est comme si l’on m’avait dit que moi, qui ne buvais que de l’eau rougie, j’en viendrais un jour à tâcher de m’abrutir à force d’eau-de-vie ! j’aurais haussé les épaules.

— Joseph, tu m’épouvantes ! — s’écria le docteur Bonaquet. — Parle, au nom du ciel ! que t’est-il arrivé ?